Si l’on analyse ce que j’ai fait d’un point de vue communicationnel, on peut voir que j’ai cherché des définitions sémiologiques (icones visuelles et sémantiques) qui remplissent un vide culturel. Je parle de mes premières expériences d’artiste peintre (1992). J’ai cherché le sens perdu du féminin. J’ai débuté mon travail d’exploration du Néolithique européen (cf. chap.2.2.14.) sous la direction des chercheurs : Marja Gjmbutas[1] et Joseph Campbell[2]. Je suis partie du milieu artistique et j’ai cherché un style pour représenter de nouvelles images. Je me suis focalisée sur les débuts de l’art byzantin (icônes), sur l’art de la chrétienté des origines, sur l’art primitif et sur l’art de cultures extra-européennes.
Figure 36 : Colei che caccia - huile sur bois cm.50x200 (collection privée) |
Angela Galli - BINAH SERIE SULLE DEE |
Angela Galli - Persephone |
NOTE
[1] - Marija Birutė Alseikaitė ou Marija Gimbutienė (généralement connue sous le nom de Marija Gimbutas) est née le 23 janvier 1921 à Vilnius en Lituanien et est morte le 2 février 1994 à Los Angeles en Californie, USA. Elle est archéologue et préhistorienne américaine d'origine lituanienne. Elle étudie la linguistique, puis l’archéologie et les cultures indo-européennes à Innsbruck puis à Tübingen, en Allemagne, où elle obtient un Doctorat en 1946. .Émigrée aux États-Unis, elle travaille pendant douze ans à l’université Harvard, nommée en 1950 comme chercheuse spécialiste en archéologie européenne orientale. Professeur honoraire à l’UCLA University, en 1963, elle laisse une œuvre, d’une vingtaine de volumes, peu connue en dehors des spécialistes et non encore encore traduite en français.
Durant quinze ans, Marija Gimbutas effectue des fouilles archéologiques dans le sud–est de l’Europe méditerranéenne, révélant au monde l’existence d’une civilisation pré-indo-européenne dénommée « culture préhistorique de la déesse », ayant existé à partir du paléolithique, et perduré plus de 25.000 ans. Marija Gimbutas préfère appeler cette culture matriarcale «matrilocale» parce que les fouilles révèlent des données ne correspondant pas à ce qu’on appelle généralement «matriarcat», le tout se référant à une hypothétique gyno-cratie.
[2] - Joseph Campbell (1904 - 1987), était un professeur, écrivain, orateur, anthropologue et mythologue américain, célèbre pour son travail dans les domaines de la mythologie comparée et de la religion comparée et notamment pour sa théorie du mono-mythe.
[3] - WILSON Eva, North American Indian, British Museum Press ,Bath Press, Avon,1992, p. 120.
[4] - Théorie communicationnelle développée entre les deux guerres mondiales, basée sur la conviction que les media auraient eu le pouvoir d’influencer l’opinion publique selon la volonté de l’émetteur. Les opinions sur le pouvoir de la communication de masse ne furent pas formulées de façon systématique mais à posteriori et elles furent appelées Magic Bullet Theory (Théorie de la balle magique) ou Théorie de l’injection hypodermique pour souligner avec l’image de la piqure la façon dont l’idée aurait du pénétrer dans la psychè du récepteur.
[5] - Dans la mythologie grecque, Perséphone (en grec ancien Περσεφόνη / Persephónê, chez Homère Περσεφόνεια / Persephóneia) est la déesse des Enfers, fille de Zeus et de Déméter. Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré ou Cora (Κόρη / Korê) « la jeune fille », ou encore « la fille », par opposition à Déméter, « la mère » (ἡ Μητὴρ / hê mêtềr).
[6] - Ancienne déesse de la mort, nue et raide, déjà largement répandue dans le Paléolithique, accompagne le mort dans la tombe, la anifestation silencieuse de son essence divine: blanche, rigide, fermée, semblable à l'os, des bras immobilisés, abstraite, comme la mort, elle montre souvent clairement le triangle pubien.
[7] - Cf. note n°91.
[8] - L'hypothèse kourgane (Marija Gimbutas).
[8] - L'hypothèse kourgane (Marija Gimbutas).
Selon cette hypothèse, le foyer originel des Indo-Européens serait localisé en Europe de l'Est, dans la steppe pontique, située au nord de la mer Noire. De ce berceau, l'expansion indo-européenne se serait faite à partir d'environ 4000 av. J-C. selon un mode guerrier, par soumission de populations d'agriculteurs préexistantes, vers l’ouest pour les Européens actuels, vers le sud pour les anciens Anatoliens et encore vers l’est pour une partie des Indiens actuels et pour les Iraniens actuels.
[9] - HILLMAN James, IL Mito Dell’Analisi, Adelphi, Milano, 2000, p. 385 ; (cf. Page179).
[10] - Augustin d’Hippone ou Saint Augustin, né à Thagaste en Algérie le 13 novembre 354 et mort le 28 août 430 à Hippone en Algérie, était un philosophe et théologien chrétien de l’Antiquité tardive, évêque d’Hippone et écrivain berbère, né d'un père citoyen romain et d'une mère berbère, Sainte Monique.
Il est l’un des principaux pères de l’Église latine et l’un des 33 docteurs de l’Église. Les catholiques le fêtent le 28 août, anniversaire de sa mort. Saint Augustin est le seul père de l’Église dont les œuvres et la doctrine ont donné naissance à un système de pensée : l’augustinisme. Son influence est marquée à travers les âges, depuis Paul Orose jusqu’à Paul Ricœur, en passant par Anselme de Cantorbéry, Thomas d’Aquin, Martin Luther (moine Augustin d'Erfurt), Jean Calvin, Pascal, Adolf von Harnack.
[11] La Cabala (Qabalah « réception » - קבלה en hébreu), parfois écrit Cabbale, est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la « Loi orale et secrète » donnée par YHWH à Moïse sur le Mont Sinaï, en même temps que la « Loi écrite et publique » (la Torah ). Le Baal Hasoulam (Yéhouda Ashlag), éminent kabbaliste, en donne la définition suivante : « Cette sagesse n'est ni plus ni moins que l'ordre des racines, descendant à la manière d'une cause et de sa conséquence, selon des règles fixes et déterminées, s'unissant au nom d'un but unique et exalté, décrit par le nom "révélation de Sa Divinité à Ses Créatures en ce monde" »
Le mot « kabbale » (Qabalah en hébreu) signifie « réception », il s'agit donc de la sagesse du recevoir, le terme est parfois interprété comme « tradition ». Le Kabbaliste est donc celui qui a reçu (Qi-bel) la tradition. Le mot Kabbale ne désigne pas un dogme, mais un courant à l'intérieur du judaïsme et un état d'esprit. La Kabbale se veut un outil d'aide à la compréhension du monde en ce sens qu'elle incite à modifier notre perception du monde (ce que nous appelons « la réalité » malgré la subjectivité de notre perception). Pour ce faire, la Kabbale met à disposition de ses adeptes un diagramme synthétique : l'Arbre de la Vie ou des Sephirot, et autres clés de lecture pour de multiples ouvrages. Ils semblent symboliser la force de la vie et ses origines, l'importance des racines et le développement de la Vie. L ’Arbre de Vie dans la Kabbale représente symboliquement les Lois de l'Univers. Il peut aussi être vu comme le symbole de la Création tant du Macrocosme (L'Univers) que du Microcosme (L'Être Humain).
[12] Le Véda (devanāgarī : वेद - sanskrit : « vision » et « connaissance ») est une « connaissance révélée » transmise oralement de brahmane à brahmane au sein du védisme, du brahmanisme, et de l'hindouisme jusqu'à nos jours. Cette connaissance, aujourd'hui rassemblée en un ensemble de textes, aurait été révélée (par l'audition, Shruti) aux sages indiens nommés Rishi. Les hindous pensent que le Véda est éternel et singulier. Les premiers textes de la tradition védique furent écrits entre 1800 et 1500 av. J.-C. et furent progressivement réunis en collections nommées Saṃhitā.
Comme en kabbalah, l’arbre de vie peut être schématisé en trois colonnes : à droite, la masculine, à gauche la féminine et dans le centre la colonne d’équilibre appellée aussi » chemin de la flèche » dans la Cabala.
Ida est le canal gauche. Ida est blanche, féminine, froide, représente la lune et est associée à la rivière Ganga (le Gange). Elle prend naissance dans le Muladhara (chakra à la base de la colonne vertébrale), Ida finit dans la narine gauche. Pingala est le canal droit. Pingala est rouge, masculin, chaud, représente le soleil et est associée à la rivière Yamuna. Il trouve son origine dans le Muladhara chakra, Pingala finit dans la narine droite. Sushumna est le canal central et est associé à la rivière Saraswati. Il va du Muladhara chakra au chakra Sahasrara à la couronne de la tête.
[13] - Le terme a été adopté par C.G.Jung.
[14] - Le Kairos, mot grec qui indique une dimension du temps n'ayant rien à voir avec la notion linéaire Chronos (temps physique), pourrait être considéré comme une autre dimension du temps créant de la profondeur dans l'instant. Une porte sur une autre perception de l'univers, de l'événement, de soi. Une notion immatérielle du temps mesuré non pas par la montre, mais par le ressenti. Le kairos opère la rencontre de deux problèmes : celui de l’action et celui du temps. Il indique l’instant critique, un choix précis temporal.
[15] - Cf. Chapitre 3.1.