domenica 6 maggio 2012

Susanna Ragionieri | L’Histoire C’est Nous


Réfléchir sur «l'histoire», celle qui recoupe directement avec nos origines, ou répond à nos similitudes, en nous modelant sans relâche avec le paysage qui nous entoure, est un exercice à pratiquer régulièrement, car se cachet en lui presque toujours - le connaissaient bien les anciens - la plupart des réponses aux questions que nous nous demandons.
Cette considération, saisie comme une méthode de travail, semble avoir été le point de départ pour les trois artistes - Angela Galli, Andrea Lunghi, Fiona Buttigieg - qui déjà l'année dernière ont enquêté sur la complexe et mystérieuse figure de Sainte Catherine, et aujourd'hui, ils ont choisi de se concentrer de manière significative sur celle, également bien connue et dans le même temps inconnue, comme l'a récemment souligné l'écrivain français Robert Christophe, de Napoléon au cours des dix mois passés à l'île d’Elbe. 
C’est quoi qu’on peut dire et raconter de ce temps là, court mais pas très court dans la vie agitée de l'homme plus important d’Europe? Et sur les idées d'un territoire qui, sous sa direction, est devenu dans tous les sens une Principauté, c’est à dire une Nation? Quelles traces tangibles restent de ce modèle, imaginé et créé partiellement? Et surtout, quelles énergies survivent latentes, et en attendant une éventuelle révision en termes d'aujourd'hui? De ce qui non seulement se contentait d’être la première intervention illuministe et moderne réalisée avec détermination, mais, stimulée par l'imagination et l'utopie, semblait devenir, propre aveu de Napoléon, le rêve de «une souveraineté d'un genre nouveau», possible dans un laboratoire naturel idéal et sociale tel que celui de l'île? Le projet Carnet de Route, qu’Angela Galli, Andrea Lunghi et Fiona Buttigieg proposent aujourd’hui, et toujours en évolution, découle de ces questions, et se déplace ensuite au long des les deux directions de l'hypothèse culturelle et du regard émotionnel et affectif propre de l'artiste. Lorsque l'un nourrit l'autre en sachant que la centralité inéludable du message est ce de réussir à « dire avec les images », en  en enquêtant le langage, dans les trois cas, la langue de la photographie, dans sa complexité et émotivité, pour devenir porteurs de concepts. Une fois de plus en retrouvant le rôle social et utopique de deviner l’avenir qui a toujours été le caractère central de l'artiste.
Dans Images d’un exil, Angela Galli a choisi  la prospective oblique et mélancolique du souvenir, qui sur la trace des Mémoires de l'exil à Sainte-Hélène, se coagule dans secoués flashbacks de  perception: l'arrivée dans le port de Portoferraio le soir, au début de mai, superposée à la secousse de surprise pour la ressemblance naturelle entre l'île d'Elbe et la Corse, ou le soir au théâtre, le petit bijou de Vigilanti, presque à la démonstration que l'harmonie parfaite peut  aussi exister sans la grandeur. Angela construit son histoire dans des chapitres, en utilisant la syntaxe de l'histoire en images, le roman-photographique qui, désormais  perdu ses racines populaires, lui sert à relier les unités dans la fluidité des images parfois insaisissables, soulignées par un processus continu d'hybridation picturale.
Dans, Notes d’une petite île, Fiona Buttigieg préfère se concentrer plutôt sur quelques petites anecdotes rapportées dans les chroniques de l'époque; nuances de l'histoire toscane où, de temps en temps, nous lisons la sagesse du peuple dans la relation séculaire avec le pouvoir, ou l'ironie subtile plein de nuances de toute la blague, la lutte pour la survie, ou la dimension humaine au centre de certains travaux publics. Grâce à un chevauchement direct, la forte calligraphie de documents d'archives dialogue ainsi  directement avec l’évidence flagrante de peu éléments, chacun isolé à suggérer le compte  dont il est protagoniste: les grosses clés en fer, les lys de mai, le pain parfumé, le pavé poli des escaliers de Portoferraio.
Enfin, Andrea Lunghi, originaire du petit village de Rio nell'Elba, ne pouvait pas s'empêcher d'être fasciné par les nouvelles de la visite de Napoléon aux mines locales, avec un arrêt  en soirée à l'ermitage de Sainte Catherine. qui allait durer toute la nuit. La série de gravures Letto Imperiale: Eremo 1814 (Lit Impérial: Ermitage 1814), qui a comme protagoniste le lit en fer donné par l’Empereur à l’ermite habitué à dormir au sol sur une palette, et depuis lors, se  conserve à la même place, né et se développe sur la suggestion toute moderne de l'atmosphère interne, silencieuse comme en attente. Après une longue préparation, Andrea a choisi d'exécuter la séquence entière en une seule séance, du crépuscule à l'aube, en utilisant seulement la lumière naturelle. Le stand installé dans la chambre, a attendu patiemment, de la fenêtre déballée sur la vallée et la mer, l'arrivée du vent du soir. Et l'espace, rendu dans les tons précieux de l'impression aux sels d'argent, a retrouvé dans le noir et blanc la perspective  évocatrice de la mémoire, en se animent de sensibles présences.
Dans chacune de ces œuvres, catalysées par la figure de Napoléon, motifs, donc, s’entrelacent  avec caractères qui ont l'île pour centre, mais aussi un particulaire regard on elle, ouvert à pensées et images transporteuses d’un autre modèle de l'avenir. Les artistes nous le disent avec leur travaille, c'est à nous de répondre avec des faits. © RIPRODUZIONE RISERVATA



Sala Argento | Angela Galli "Immagini da un esilio"
Sala Oro | Angela Galli "Immagini da un esilio"

Sala Rame | Fiona Buttigieg "Notes from a small island"
Sala Rame | Fiona Buttigieg "Notes from a small island"

Sala Petrolio | Andrea Lunghi "Letto imperiale: Eremo 1814"

La Storia siamo noi

    Riflettere sulla «storia», quella che si intreccia direttamente con le nostre origini, o si incontra con le nostre affinità, modellandoci senza sosta insieme al paesaggio che ci circonda, è un esercizio  da praticare con costanza, perché in esso quasi sempre si annidano -lo sapevano bene gli antichi- molte delle risposte alle domande che ci poniamo. Questa considerazione, assunta  a metodo di lavoro, sembra essere stata il punto di partenza anche per i tre artisti -Angela Galli, Andrea Lunghi, Fiona Buttegeig- che già l'anno passato indagarono la complessa, misteriosa figura di Santa Caterina, ed oggi hanno significativamente scelto di concentrarsi su quella, anch'essa notissima e insieme sconosciuta, come di recente ha ricordato lo scrittore francese Robert Christophe, di Napoleone durante i suoi dieci mesi all'Elba.

    Cosa si può dire e raccontare di quel tempo, breve ma non brevissimo nella vita inquieta dell'uomo più importante d'Europa? E delle idee su un  territorio che, sotto la sua guida, divenne in tutto e per tutto un principato, ovvero una nazione? Quali tracce tangibili rimangono di quel modello, immaginato ed in parte realizzato? E soprattutto, quali energie sopravvivono, latenti, ed  in attesa di una possibile rilettura in termini odierni, di quello che  non si limitò soltanto ad essere il primo intervento illuminista e moderno attuato con determinazione, ma, sulla spinta dell'immaginazione e dell'utopia, sembrò diventare, per ammissione stessa di Napoleone, il sogno di «une souveraineté d'un genre nouveau» («una sovranità di genere nuovo»), possibile all'interno di un ideale laboratorio naturale e sociale come quello dell'isola?

    Il progetto Carnet  de route, che Angela Galli, Andrea Lunghi, Fiona Buttegeig, oggi propongono, e che è ancora in divenire, nasce da queste domande, e si muove dunque lungo la duplice direzione dell'ipotesi culturale e dello sguardo emozionale proprio dell'artista. Dove l'una si alimenta dell'altro pur nella consapevolezza che la centralità ineludibile del messaggio è quella di riuscire a «dire con le immagini», sondandone il linguaggio -in tutti e tre i casi quello fotografico-, nella sua complessità ed emozionalità, per farsi portatori di concetti. Ancora una volta ritrovando il ruolo sociale e utopico di rabdomante del futuro che da sempre è stato carattere centrale dell'artista.

     In Immagini da un esilio, Angela Galli ha scelto la prospettiva obliqua e malinconica del souvenir, il ricordo, che sulla traccia de Le Mémoires de l'exil à Sainte-Hèléne, si coagula in inquieti flashback percettivi: l'arrivo nella rada di Portoferraio la sera di inizio maggio, sovrapposta al sussulto di sorpresa per la somiglianza naturale fra Elba e Corsica, o la serata a teatro, quel minuscolo gioiello dei Vigilanti, quasi a dimostrazione che un'armonia perfetta può esistere anche senza grandeur. Angela costruisce il proprio racconto per capitoli, usando la sintassi del fotoromanzo che, perduta ormai la sua radice popolare, le serve per connettere in unità la fluidità talora elusiva delle immagini, sottolineata da una continua, pittorica ibridazione.

     In Notes from a small island, Fiona Buttegeig preferisce concentrarsi invece su alcuni piccoli aneddoti riportati dalle cronache del tempo; sfumature della storia in cui di volta in volta si legge la saggezza degli abitanti nel millenario rapporto con il potere, o l'ironia sottile e tutta toscana dello scherzo, la lotta per la sopravvivenza, o la misura umana al centro di certe opere pubbliche. Attraverso una diretta sovrapposizione, l'acuminata calligrafia dei documenti d'archivio dialoga così direttamente con l'evidenza flagrante di pochi elementi, ciascuno isolato a suggerire il racconto di cui è protagonista: le grosse chiavi di ferro, i gigli di maggio, il pane profumato, il lucido lastricato delle scalinate di Portoferraio.

    Infine Andrea Lunghi, riese, non poteva non rimanere affascinato dalla notizia della visita di Napoleone alle miniere della zona, con sosta serale all'Eremo di Santa Caterina, che si sarebbe protratta per l'intera notte. La serie di stampe Letto imperiale: Eremo 1814, che ha come protagonista il letto in ferro donato dall'imperatore all'eremita abituato a dormire sul pagliericcio, e che da allora si conserva nello stesso luogo, nasce e si sviluppa sulla suggestione tutta moderna dell'atmosfera d'interno, silenzioso e come in attesa. Dopo una lunga elaborazione, Andrea ha infatti scelto di eseguire l'intera sequenza in un'unica seduta, dal tramonto all'alba, usando solo luce naturale. Il cavalletto piazzato nella stanza, ha aspettato con pazienza, dalla finestra spalancata sulla valle e sul mare, l'arrivo del vento della sera. E lo spazio, reso nelle gradazioni preziose della stampa ai sali d'argento, ha ritrovato nel bianco e nero la prospettiva evocativa della memoria,  animandosi di sensibili presenze.

    In ciascuno di questi lavori, catalizzato dalla figura di Napoleone, si intrecciano dunque motivi e figure che hanno al centro l'isola, ma anche un certo sguardo su di essa, aperto a pensieri e immagini su un modello diverso di futuro.
Gli artisti ce lo dicono con le opere; sta a noi rispondere con i fatti. © RIPRODUZIONE RISERVATA

Firenze, 20 aprile 2012                                                                                                         Susanna Ragionieri